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Akiko Takizawa

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Dès qu’elle parle de photographie, Akiko Takizawa se transforme. La jeune femme rieuse fait place à une conteuse sombre de l’au-delà. Elle raconte son oncle, son mentor, celui qui lui a fait découvrir la photographie à 19 ans et qui est mort trop jeune ; la mort de sa tante aussi qui, se sachant malade, ne se préoccupait que de l’envoi possible de lettres de l’au-delà ; la disparition de ses grands-parents et la maison abandonnée de ces derniers, qu’elle redécouvrit après des années, la veille de sa démolition. Elle parle des morts, invoque les esprits, communique avec les disparus. Elle parle de l’absolue nécessité, en photographie, de la déconnexion du cœur et du cerveau : « J’ai 42 ans mais je me sens très vieille et ce n’est que par la photographie que je suis en vie. » Elle parle des quartiers pauvres où elle a toujours vécu, de l’angoisse, de l’agressivité de ces lieux dont elle a très peur. Peur qu’elle veut dominer pour pouvoir appuyer sur le déclencheur, et l’on comprend de mieux en mieux l’extraordinaire filiation d’Akiko avec cette tradition japonaise de la photographie noir et blanc de l’après-guerre.

Les deux lauréates du Prix HSBC pour la Photographie 2014 sont exposées à la galerie Seine 51 jusqu’au 12 juillet prochain. Cette exposition avait été préalablement présentée à la Maison de la Photo de Lille en mai dernier.

EXPOSITION
Lauréates du Prix HSBC pour la Photographie 2014
Delphine Burtin & Akiko Takizawa
Du 20 juin au 12 juillet 2014
Galerie Seine 51
 51, rue de Seine
75006 Paris
France

http://seine51.com
http://akikotakizawa.com

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