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Promenades de Vendôme

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Les Promenades Photographiques de Vendôme se sont ouvertes vendredi dernier. il y a trois expositions à ne pas manquer, celle de Claude, John Batho et Bernard Descamps. Vous les trouverez ci-dessous.

« Ces photographies sont trop proches, trop intérieures pour qu’avec elles, je puisse prendre de la distance. Elles sont remplies du temps qui passe, sur les enfants, les gens et les choses. J’ai voulu rendre sensibles des instants très simples, en retenir les silences. » 
Claude Batho, Le moment des choses, 1977.

« L’appareil photographique, dit Claude Batho, c’est l’œil au bout des doigts. » L’espace investi par son regard est précisément à portée de main. C’est celui qui se trouve dans la proximité : l’univers de la maison, ce qui se voit par la fenêtre ou le long des chemins parcourus au cours de promenades familiales.

De ce choix résulte une photographie intimiste, qui doit beaucoup à l’intuition. Images paisibles, rassurantes d’ « instants très simples », qui disent la sagesse et l’ordre de l’immobile. Alors qu’elle exécute les tâches ingrates de la vie quotidienne, Claude s’interrompt, fait une pause, prend son appareil et saisit, pour la retenir, la poésie discrète des choses ou des moments ordinaires. Peut- être prétend-elle seulement n’en dire que l’existence. Et c’est le tas de linge mouillé sur le rebord de la baignoire, les pommes de terre épluchées dans le fond de l’évier, l’enfant qui s’abandonne au bonheur du bain…

Au-delà d’une apparente — et réelle — sérénité, s’exprime avec retenue la conscience, de plus en plus aiguë lors des années 1980-81, de ce qui est « éphémère », « fragile », selon ses propres termes. Aussi, de ces tranquilles images émane une force — presque une violence — qui surprend. La balançoire, déjà, est immobile, les rires et les cris des enfants se sont tus.

La rigueur avec laquelle Claude Batho approche son sujet contribue à l’impact de ses images : prises de vue frontales, selon la lumière disponible, refus des effets. Si l’authenticité de la relation de l’auteur au sujet est naturelle, l’efficacité de la représentation est délibérée.  
« L’œil au bout des doigts » de Claude Batho touche un patrimoine ordinaire. La qualité de son regard et sa recherche ont fait entrer son oeuvre singulière dans la patrimoine culturel.

Dominique Bure, 2014.


EXPOSITION
Instants très simples

Claude Batho
Jusqu’au 21 septembre au Musée
Promenades photographiques
41100 Vendôme

http://promenadesphotographiques.com 

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