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Gail Albert Halaban

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« J’aimerais voir l’intérieur et l’extérieur en même temps », écrivait Edward Hopper au début des années 1960. Plus qu’une déclaration d’intention, cet aveu qui résume toute l’ambition de son œuvre trouve un écho singulier dans les images de la photographe new-yorkaise Gail-Albert Halaban.

A la frontière entre art et voyeurisme, la photographe voit avant tout, dans ce constant va-et-vient entre l’intérieur et l’extérieur au centre duquel la fenêtre devient un lieu de passage, le désir d’entrer en contact avec ses sujets, cherchant dans les rectangles illuminés suspendus dans la nuit un réconfort, un écho à sa solitude, une communion.

Photographiant toujours de haut, Gail Albert Halaban met en scène la banalité, sauvant de l’oubli qui les avale sans répit les gestes périssables du quotidien.

Pour mener à bien sa première série réalisée en 2009 à New York, elle a contacté des personnes via les réseaux sociaux afin de leur expliquer son projet, et surtout obtenir l’autorisation de photographier leur intimité.

En 2012, la photographe réalise pour M Le magazine du Monde une série d’images intimes et voyeuristes de Parisiens dans leur intérieur.

Ce livre réunit ainsi 65 photographies (dont une majorité inédite prises à l’occasion de cette publication en 2013) qui nous montrent des Parisiens dans le quotidien de leur appartement.

On trouve dans cette galerie de personnages : une femme assise à sa fenêtre, le regard borné par un mur que l’on ne voit pas, un homme sirotant un café perdu dans une architecture presque cubiste, une jeune femme réciter quelque chose à voix haute, une famille partager un moment dans la pièce principale de son appartement, une femme en train de danser, un homme seul chez lui le soir…

Gail Albert Halaban est née en 1970 à Washington D.C. Elle apprend la photographie auprès de Gregory Crewdson. C’est à son arrivée à New York que, frappée par le sentiment de solitude qui en émane, elle commence à conceptualiser une photographie jouant avec les conventions et les tensions liées à la vie en milieu très urbanisé. Elle a notamment travaillé sur une série inspirée de tableaux d’Edward Hopper. Son premier livre, Out my Window, dédié à New York, a été publié en 2012 par PowerHouse. Elle est représentée à New York par la galerie Edwynn Houk.

 

www.gailalberthalaban.com

 

REPRESENTATION
EDWYNN HOUK GALLERY

http://www.houkgallery.com

 

LIVRE
Vis-à-vis

de Gail Albert Halaban
Introduction de Cathy Rémy
Préface de Christian Caujolle
Editions de La Martinière

 

SIGNATURE
Gail Albert Halaban signera son livre sur les stands de deux galeries pendant Paris Photo :

Galerie Edwynn Houk le samedi 15/11 à 15h30
Galerie Esther Woederhoff le dimanche 16/11 à 14h

 

ACTUALITÉS
-Rencontre avec la photographe dans la librairie photographique Le 29 (Paris 10e) le 18 novembre 2014

-Exposition des photographies à la galerie Esther Woederhoff en février- mars 2015

 

CONTRIBUTOR
Severine Morel

[email protected]http://blinks.photography

 

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