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Venezia si difende, 1915-1918, Casa dei Tre Oci, Venise

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24 mai 1915, à l’aube. Le premier éveil de Venise à la guerre vient du ciel. La ville a entendu la lamentation de la sirène d’alarme et il y a ensuite eu une longue attente, interrompue par le cliquetis des fusils de défense et le bruit sourd des bombes qui tombaient dans l’eau du lagon. Un siècle après le début de la Première Guerre mondiale, Venice defends itself 1915-1918, dont le conservateur est Claudio Franzini et qui est basée dans le Palazzo Fortuny, nous raconte la situation inhabituelle de la ville au moment de la Grande Guerre, avec 350 photos originales de l’Archivio Storico Fotografico della Fondazione Musei Civici di Venezia : un aperçu de la nature dramatique des événements, qui se concentre à la fois sur la perspective historique et sur la mémoire collective.

Lors de ce premier jour de guerre, la ville n’a pas été surprise complètement démunie. Bien que son organisation défensive soit toujours incomplète, des escadrons de surveillance ont été formés et étaient stationnés sur les toits jour et nuit pour localiser l’ennemi. Il y avait des soldats, des Vénitiens et de nombreux volontaires qui se sont précipités ici, parmi lesquels des écrivains et des artistes. « Surveillez le ciel ! » était leur cri de ralliement, créé par le “poète armé” Gabriele D’Annunzio. Des appareils de détection ont été inventés pour entendre le bruit des moteurs. La ville attendait avec anxiété la chute des bombes. De 1915 à 1918, il y a eu 42 raids aériens, lançant un total de 1 029 bombes sur la ville, et provoquant des dégâts matériels, mais surtout 52 victimes parmi la population.

Carlo Franzini nous explique qu’« en dehors de sa valeur historique et symbolique, l’exposition est intéressante pour sa valeur photographique intrinsèque. De nombreuses images vont au-delà de la simple documentation d’actions et d’événements ; elles ont été prises pas des photographes professionnels reconnus comme Tommaso Filippi ou Giacomo Giacomelli. On peut percevoir un “œil” professionnel sur des critères esthétiques. La plupart des photos ont été prises avec des appareils grand format, mais les appareils “portables” fournis par l’armée et la marine ont souvent été utilisés pour les effets des bombardements. »

EXPOSITION
Venezia si difende, 1915-1918
Jusqu’au 8 décembre 2014

Tre Oci
Fondamenta delle Zitelle, 43
30133 Giudecca
Venise
Du mercredi au lundi de 10 h à 18 h

www.treoci.org
www.visitmuve.it
www.civitatrevenezie.it

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