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Interview avec Roger Ballen

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Ce mois-ci, Roger Ballen sort une version longue de son livre acclamé par la critique, Outland, publié chez Phaidon Press, qui comprend 45 photographies inédites. Dans cette nouvelle version, Ballen collabore avec le réalisateur Ben Crossman pour la seconde fois pour créer une vidéo accompagnant Outland, réintroduisant certains des protagonistes de Ballen 15 an après les faits.

La vidéo présente Stanley, qui apparait dans de nombreuses photographies de Ballen au fil des ans, il nous emmène visiter l’Outland où il passe sa journée à attraper des rats et à les laisser partir. Stanley nous introduit auprès d’un certain nombre d’autres personnages : Little Dirkie, Blind Dirkie et Stefanus, tous reconnaissables à partir des anciennes images de Ballen. Nous voyons de la pauvreté et de la violence au sein de cette communauté de Johannesburg en Afrique du Sud. La vidéo est en contraste flagrant avec des photographies originales d’Outland qui parsèment le film en brefs éclairs, dans une cacophonie de cris stridents, de rires et de bris de verre, mélangés aux scènes de rue difficiles, aux carcasses, Stanley jouant avec un dentier…

Pour Roger Ballen, l’Outland est l’un des endroits les plus authentiques de la planète, les gens y vivant ont été son inspiration et ont au développement de sa créativité depuis le milieu des années 90.

J’ai récemment parlé avec Roger à propos de la re-sortie de Outland et de sa nouvelle vidéo.

Pourquoi ressortez-vous Outland maintenant après 15 ans ?

Outland est très rapidement devenu un livre iconique après sa publication en 2001. Les deux premières éditions ont été complètement épuisées. Il se trouve que j’ai mentionné à Phaidon Press qu’il y avait un certain nombre d’images non publiées de la série qui selon moi rendaient une nouvelle version du projet intéressante. Après que les gens de Phaidon aient vu ces images redécouvertes, ils ont été très enthousiasmés par la republication d’une version longue de la publication originale.

Comment voyez-vous le projet Outland maintenant et qu’est-ce qu’il représente développement de votre carrière ?

Outland a été un projet fondateur dans ma carrière car je commençais à me voir comme un photographe/artiste qui allait au-delà du fait de rapporter la réalité pour la transformer. Les photographies que j’ai prises au cours de cette période ont évolué à travers une interaction/ un théâtre entre les sujets et moi qui finalement est une réflexion sur l’absurdité humaine.

Outland était la dernière série dans laquelle le portrait humain jouait un grand rôle, dans mon travail. Néanmoins, cette série était cruciale en tant que ‘bloc de construction’ dans le développement de mes œuvres plus tardives.

Pouvez-vous nous parler un peu du projet vidéo qui accompagne le lancement de cette nouvelle collection d’images ?

La vidéo, réalisée par Ben Crossman, raconte un voyage qu’il a fait pour redécouvrir et décrire certaines des personnes que j’ai photographiées dans l’Outland entre 1995-2000. Il a passé une quantité importante de temps là-bas avec Stan, qui passe ses journées à attraper des rats pour les laisser partir. J’ai l’impression que cette vidéo capture un peu de la complexité sémantique de mon travail et qu’elle exprime des métaphores importantes liées à la condition humaine.

Il s’agit de votre deuxième collaboration avec Ben Crossman (la première était Asylum of the Birds en 2014). Qu’est-ce qui vous a décidé à utiliser la vidéo comme outil promotionnel pour votre travail ?

J’ai sans aucun doute l’impression que la manière la plus efficace de présenter ses images à un public non spécialisé est à travers la vidéo. Cette technique a le potentiel d’atteindre in public de millions de gens. Je n’ai pas créé cette vidéo comme un outil promotionnel ; je crois plus que c’est une œuvre collaborative parallèle avec Ben qui fonctionne toute seule. Je suis toujours surpris par le fait que plus de 60 millions de gens aient vu la vidéo ‘I fink u freeky’ que j’ai réalisée avec Die Antwoord (groupe de rave-rap sud-africain de Cape Town, sorti en 2012).

 

www.rogerballen.com

 

 

EXPOSITIONS A VENIR
Roger Ballen’s Shadowland 1969 – 2014
19 avril au &à mai 2015
Horikawa Oike Gallery
Kyotographie Photography Festival
Kyoto, Japon

Projections at COMME des GARÇONS Kyoto
www.kyotographie.jp

Bogotá Photo Festival
Bogotá, Colombie 6:
2 mai – 15 juin 2015
http://www.fotomuseo.org/fotografica-2015

Galerie Karsten Greve
Cologne, Allemagne
A partir du 31 mai 2015
www.galerie-karsten-greve.com

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