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Loic Guston

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On peut lire le mot « silence » sur un panneau placé à l’entrée d’Oradour-sur-Glane. Le son, la parole sont occultés au profit du regard sur ce que fut le martyr de sa population le 10 juin 1944. Ce silence traduit un état émotionnel en lien avec ce qui appartient désormais à la mémoire collective.

Pourquoi alors photographier des vestiges qui ont la force de l’évidence d’un tel drame ? Pourquoi des masses de visiteurs viennent ici comme ailleurs, souvent avides de réaliser des images? Ils donnent manifestement le sentiment de tous participer à ce développement du « tourisme de la désolation » (Ambroise TEZENAS, Ed. Actes Sud, 2004).

Le ressenti sur la pratique photographique dans un tel contexte a influencé la mienne. Ainsi, le touriste d’un nouveau genre est souvent intégré dans une image à la scénographique intemporelle. En utilisant des moyens propres à la photographie se croisent, se superposent et se confondent des artefacts et des individus, le sacré et le profane. Cette approche purement visuelle m’a permis de m’exprimer sur ce qu’il y a à montrer du passé et ce qu’il y avait à démontrer du présent. Une démarche qui me fait dire comme Robert DELPIRE : « Moi, ce qui me plaît dans une photographie, c’est le silence ».

 

 

 

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