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Dans le cadre du Concours Etudiants Fondation Louis Roederer et de la résidence photographique consacrée aux étudiants européens, un second prix, le prix du public est attribué.
Ce nouveau prix, doté d’un montant de 3 000 € par la Fondation Louis Roederer, est décerné à Carl Bigmore, étudiant au London College of Communication. A l’issue du Festival, les tirages photographiques rejoignent la collection publique et photographique de la Ville de Deauville.

Entretien avec Carl Bigmore :

L’Œil de la Photographie : Connaissiez-vous déjà Deauville avant de venir pour cette résidence d’artiste ?

Carl Bigmore : Non, c’était ma première visite. Avant d’arriver j’ai fait quelques lectures à propos de la ville pour avoir une idée de ce qu’elle était et de la façon dont je pourrais procéder pour y réaliser un projet. Beaucoup de gens m’ont parlé des casinos, des boutiques de luxe, et de la plage bien sûr. Je désirais découvrir quelque chose qui aille au-delà de ces premières impressions.

ODLP : Comment avez-vous élaboré votre projet ? Quelle était votre idée initiale et quel est le résultat ? Etes-vous resté fidèle à vos premières impressions ?

C B : Ce qui m’intéresse dans mon travail, c’est d’explorer les notions de réalité et de fiction, en particulier en ce qui concerne les lieux. Donc, je me suis mis à examiner la relation de Deauville à la littérature, et je suis tombé sur la poésie de Guillaume Apollinaire. Je me suis intéressé à son poème  » La Petite Auto « , qui le décrit tandis qu’il quitte Deauville pour aller combattre dans la Première Guerre mondiale. Cela m’a donné l’idée de créer une suite d’images qui représente une Deauville imaginée, comme on pourrait la voir avec les yeux de quelqu’un qui s’en va, peut-être pour ne plus jamais revenir. Ce concept a ensuite évolué et j’y ai inclus mes propres expériences de Deauville pendant que je réalisais le travail. Mon projet dans sa forme finale explore les thèmes centraux du poème d’Apollinaire, une menace imminente couplée avec une perte de l’innocence. Je le vois comme une exploration poétique de Deauville qui dérive entre réel et imaginaire. À bien des égards, cette approche reflète celle d’Apollinaire, puisqu’il était un ancêtre du surréalisme.

ODLP : Quelles ont été vos relations avec les gens de Deauville ? Comment vous ont-ils accueilli ?

CB : Malheureusement, mon français n’est pas tellement bon, donc je n’ai pas pu pas communiquer avec eux autant que je l’aurais souhaité. Mais j’ai eu l’occasion de passer une soirée à boire du vin et manger des fruits de mer dans une cabine sur la plage avec des gens du coin.

ODLP : Etait-ce votre première participation à un festival ? Pour un prix ? Que vous restera-t-il de cette expérience ?

CB : Oui, c’est la première fois que je participe à ce type de résidence avec la possibilité de gagner un prix. Je pense que la chose la plus importante qui me restera de cette expérience est la façon dont elle m’a mis au défi de transcender mes méthodes habituelles de travail.

ODLP : Pourriez-vous nous raconter quelque chose qui est arrivé au cours de votre séjour, une anecdote?

CB : En essayant de prendre une photo, mon amie est tombée à l’eau avec son appareil…
Les 10 étudiants invités pour la résidence 2015 sont :
– Anna Broujean (ENSP)
Carl Bigmore (London College of Communication)
– Marguerite Bornhauser (ENSP)
– Ryan Nell (London College of Communication)
– KOS (London College of Communication)
– Miriam Stanke (London College of Communication)
– Coline Amos (Ecole Cantonale d’Art de Lausanne)
– Jacques-Aurélien Brun (Ecole Cantonale d’Art de Lausanne)
– Younes Klouche (Ecole Cantonale d’Art de Lausanne)
-Jean-Vincent Simonet (Ecole Cantonale d’Art de Lausanne)

FESTIVAL
Planche(s) Contact
Du 17 octobre au 29 novembre 2015
Ville de Deauville
France
http://www.deauville-photo.fr

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