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BA PHOTO 2015 : Jasmine Bakalarz

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Jasmine Bakalarz, 30 ans, vit et travaille entre l’Argentine et le Canada où son appareil photo et son regard se posent sur l’enfance et sur son contexte social.

À travers l’enfance, elle explore des thématiques comme le genre, l’identité culturelle et l’immigration.
Elle-même immigrée argentine au Canada à l’âge de 11 ans, elle aborde la douloureuse problématique du maintien de l’identité d’origine dans le pays d’accueil. Elle le fait notamment en photographiant des moments exceptionnels tels que les concours de danses folkloriques.

Les « concours » représentent un fil conducteur dans son travail documentaire puisque dans ses photos présentées par la galerie Klon, elle illustre « les excès des concours de beauté pour enfants (« beauty pageant », le nom de sa série), en Amérique du Nord ».
Les photos de Jasmine Bakalarz transmettent un certain malaise. Elles montrent des « enfants poupées » présentés dans des compétitions par leurs parents. On observe interloqués ces « enfants trophées » … posant devant coupes et médailles. Les fillettes, aux regards égarés, apparaissent présentes et absentes à la fois. La décoration un peu kitsch du couloir de l’hôtel accentue l’atmosphère un peu surréelle.

Les enfants, avec leurs identités, leurs transformations, sont au centre des travaux de Jasmine Bakalarz.
Son dernier travail consiste en différentes séries de portraits de jeunes latino-américains, réalisés dans différents contextes sociaux et culturels. Un travail montrant la diversité sociale mais aussi la complexité de l’enfance, ses rêves et ses espoirs.
La série « Kinder », par ailleurs, illustre la vie d’enfants orthodoxes dans leur milieu familial. « Je veux documenter les rites et les cérémonies culturelles et religieuses marquant les transitions de l’enfance » dit la photographe argentino-canadienne qui considère son travail comme une manière de transmettre dans le futur une réalité actuelle.
Dans son approche documentaire, elle dit s’inspirer du photographe allemand August Sander, notamment dans sa dimension de recherche et pour sa perspective anthropologique.

Parmi les projets développés par la photographe, l’initiative « coordenadas » visant à porter la photographie dans la rue, par des expositions sur les panneaux servant normalement à la publicité. L’idée est de mettre sur la voie publique des images qui, pour une fois, ne vendent rien…

Jasmine Bakalarz est représentée par la Galerie Klon qui, depuis 2014, travaille notamment avec des artistes qui mettent au centre de leurs projets l’innovation technologique.

Jasmine Bakalarz: http://www.jasminebakalarz.com

Galerie Klon : http://klon-gallery.squarespace.com

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