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Brooklyn : This place, group exhibition

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Douze photographes ont été invités à mettre en images Israël et la Cisjordanie à partir de leurs points de vue artistiques et critiques. Grâce à leurs recherches et résidences depuis 2009, ces artistes dépeignent, au-delà des mythes et des stéréotypes, un lieu qui est un organisme vivant, avec toutes ses divisions et ses paradoxes. Par sa nature même, This Place est un projet qui comporte de multiples facettes. Il apporte des points d’entrée et des éléments à la discussion culturelle en cours sur la représentation photographique d’espaces contestés d’un point de vue politique et philosophique. This Place incarne l’idée que la photographie est elle-même une notion multiforme – ces extraordinaires séries de photographies inviteront à des discussions, et serviront de véhicules de partage des idées et des connaissances, et témoigneront de l’expérience matérielle des voyages personnels entrepris par les artistes commandités  pour le projet.

Chaque artiste a créé une narration profonde et personnelle d’Israël et de la Cisjordanie.  Collectivement, ces récits deviennent une série de guides, et entraînent le spectateur à s’identifier plus profondément avec les réalités d’une situation contemporaine dans toute son épaisseur et sa complexité.

Frédéric Brenner explore Israël en tant que lieu d’hétérogénéité radicale, où la nostalgie, l’appartenance et l’exclusion imprègnent constamment l’expérience vécue. La recherche méticuleuse de Brenner prend la forme de moments individuels et sociaux  qui définissent l’état d’Israël contemporain. L’installation de ses photographies, avec une constellation de tirages de différentes tailles, reflète la diversité de ses sujets et les multiples aspects de sa narration photographique.

Wendy Ewald a  lancé quatorze projets photographiques participatifs en Israël et en Cisjordanie avec des groupes communautaires, dont des écoles, un groupe de femmes, les propriétaires d’étals de marché et des travailleurs de technologies de pointe. Ewald a sélectionné environ cinq cents photographies dans une archive de milliers de photographies réalisées par les membres des quatorze groupes. Les petits tirages seront montés sur aluminium et installés sur des étagères parallèles, pour mieux rendre la gamme de voix des participants ainsi que les préoccupations et le caractère distincts de chacune de ces communautés.

Le projet de Martin Kollar, intitulé Field Trip,  propose une série de photographies pleines de drame subtil et d’étrangeté. Kollar capte les contradictions et les incongruités qui manifestent la menace de violence imminente intégrée dans la  routine normale de la vie quotidienne en Israël. Les photographies, de tailles diverses, seront exposées dans une installation en forme de mosaïque, animant l’espace du mur grâce à la compréhension intuitive et aux dons d’observation que possède Kollar à propos d’Israël.

Josef Koudelka fait du mur de séparation le personnage central de sa série épique de photographies. Ses photographies panoramiques graphiques nous donnent le sentiment de ce paysage archaïque, de l’impact du mur sur le paysage, et de la réalité douloureuse de démarcation qu’il trace. Koudelka imprimera une maquette en accordéon de toutes les images qu’il a faites pour ce projet, une représentation littérale et métaphorique de cette structure monumentale linéaire. Chaque musée concevra la structure qui permettra au mur de Koudelka de courir à travers un espace d’exposition.

Jungjin Lee présente une sélection de tirages panoramiques à grande échelle qui plongent le spectateur dans les couches pesantes d’histoire que Lee a ressenties dans les paysages d’Israël. Les tirages faits main de Lee restituent la tristesse poignante qui hante les nombreux lieux abandonnés et déhumanisés qu’elle a rencontrés. Lee montrera une petite sélection de ses tirages à grande échelle qui enveloppent littéralement le spectateur pour lui transmettre le sentiment d’une terre blessée.

Gilles Peress fait une observation intelligente de la «température» psychologique d’Israël et de la Cisjordanie. Ses photographies, prises dans les rues, représentent leurs habitants comme des incarnations des perspectives extrêmes qui façonnent Israël. Dans sa grille de photographies à grande échelle, Peress chorégraphie cette attitude de «tout ou rien» qu’il pense être essentielle à la comprehension de ce lieu.

Avec ‘Desert Bloom’ (Le désert en fleur), Fazal Sheikh poursuit son exploration des notions de mémoire, de perte, et de refuge dans notre monde contemporain. Sheikh exposera une grille de quarante-huit photographies aériennes, chacune prise au-dessus des traces de villages bédouins disparus — leur taille et leur emplacement étant pratiquement invisibles au niveau du sol. Avec cet ensemble de travaux, Cheikh raconte  l’histoire forte d’une communauté, de son pays et de son exclusion.

L’exploration d’Israël par Stephen Shore prend toute une série de formes différentes, dont des photographies numériques et les e-books qui en résultent, et des photos en couleur et en noir et blanc. Shore présentera une sélection de travaux en couleurs (photographiés avec son appareil photo grand format 8 « x10 ») qui offrent des facettes claires et bien observées de l’Israël contemporain et des témoignages visuels de ses divisions et de son histoire.

Les portraits de Rosalind Solomon créent ensemble une évocation personnelle  et pleine de compassion de la diversité ethnique d’Israël. Environ trente de ses  portraits noir et blanc d’individus et de groupes familiaux intimes seront installés pour créer une puissante évocation des relations et des vies que Salomon a rencontrées lors de ses voyages en Israël.

Les photographies en couleur à grande échelle de Thomas Struth créent des expériences individualisées et pleines de substance d’Israël. Les travaux choisis pour cette exposition comprennent des paysages, des paysages urbains, des intérieurs architecturaux industriels et religieux, et un portrait de famille. Une caractéristique du travail de Struth est l’attention qu’il porte à la délimitation de la culture et de la société dans le monde visuel et cette série donne une perspective profonde sur Israël.

La photographie à grande échelle de Jeff Wall montre des Bédouins cueilleurs d’olives qui dorment en plein air dans une ferme dans le désert du Néguev, au sud d’Israël. Tandis que le soleil se lève sur la ferme et illumine le ciel, une froide présence émane de la prison qui se trouve sur la colline derrière la ferme.

Nick Waplington a créé une archive de plus de 1.300 photographies qui représentent les personnes et les sites de colonies juives en Cisjordanie. Ces images détaillées et fidèles sont tirées en épreuves contact 8″x10″, combinant paysages et portraits pour créer un point de vue plus complet. Pour cette exposition, Waplington va installer une grille d’une cinquantaine de paysages et portraits de famille.

Chaque jour, L’Oeil de la Photographie présentera une série par photographe.

EXPOSITION
This place
Février 2016
Conférence avec les artistes le 11 février à 19h
Brooklyn Museum of Art
200 Eastern Pkwy
Brooklyn, NY 11238
Etats-Unis
https://www.brooklynmuseum.org

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