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Arles 2016 : journal du Off

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Ce journal du Off imagé vous emmène dans une balade arlésienne à la découverte des expositions proposées dans toute la ville. Un compte rendu pas tout à fait objectif, et en rien exhaustif, tant la programmation est dense. Au fil des années, Voies Off est passé d’une vingtaine d’évènements répertoriés à plus d’une centaine pour cette édition.

Dans les garages, les galeries, les ateliers prêtés ou loués, certains se pressent pour finir d’accrocher. L’envers du décor de cette grande messe de la photographie. Arles a une réputation à tenir. Celle de capitale « incontestable et incontestée » de la photographie. Cette année, l’image se fait documentaire. Un peu plus que lors des dernières éditions diront les habitués. Un peu trop selon d’autres visiteurs. Si la photo d’art a toute sa place à Arles, la photo documentaire est portée par certains anciens étudiants, comme Françoise Beauguion et Olivier Sarrazin à la Boite, à qui l’ont permet d’exprimer, de sublimer, de porter l’objectif dans la plaie, pour paraphraser.

Arles c’est aussi de belles demeures. Le Off offre l’occasion de pousser des portes, de prendre son temps. On se sentirait presque à la maison avec Arthur et Janine qui expose Giada Connestari, autour d’un café chez Matt Frenot ou à l’Atelier du midi qui fête ses 10 ans. On se laisse porter par la discussion avec Diana Lui et Minnie Weisz à la Galerie Huit.

Dans les rues, la chaleur monte. Taux d’humidité ressenti : 100%. La peau est moite. Les corps s’évitent. Un corps au centre de certaines créations dans cette session Voies Off. Il s’offre ainsi à nous, multiple avec Alain Rivière Lecoeur qui joue avec la chair et la terre. A ses côtés Franck Alonso intercepte le regard des âmes perdues quand Sophie le Roux collectionne les mains de musiciens. Le jazz au bout des doigts et le cœur à la fête. Qu’il soit ridé, complexé, musclé ou rond, le corps de tout temps inspire l’art, Arles et ses photographes ne font pas exceptions.

Enfin la photographie se fait rêveuse. Elle offre une relecture de la réalité. Car si l’image ne ment pas, elle peut être retravaillée et le cadre choisit est en soi un parti pris. Passé maitre dans l’art de la mise en scène, dont c’est aussi le métier, Nicolas Henry nous emmène en Inde pour un voyage enchanté et coloré. On prend la route à la Fisheye Galerie avec Maud Chalard & Théo Gosselin aux Etats-Unis et Quentin Bruno dans la jungle de Calais. Chez FLAIR Dolorès Marat convoque son bestiaire. Une girafe perdue dans la ville côtoie un signe rieur caché dans les cordages. Méfiez-vous des apparences semble-t-elle nous dire quand la femme devient grenouille et qu’entre chien et loup, le buisson ardent est bien flou. Dernier tour de rêve avant de laisser Arles à ses soirées festives.

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