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Que voir à Paris Photo 2016 ?

Preview

La 20ème édition de Paris Photo est lancée. Elle se tient du 10 au 13 novembre au Grand Palais, à Paris. A la grande foire de l’image fixe, 153 galeries venues du monde entier et 30 éditeurs s’installent sous la nef. L’Œil de la Photographie vous guide parmi les dizaines de stands à visiter.

Hector Garcia, Manuel Alvarez Bravo… La photographie mexicaine dans l’air du temps

Deux galeries mexicaines s’installent à Paris Photo : Patricia Condé (A26) et Emma Molina (A29). Mais la photo latino a définitivement la cote, sous toutes ses formes. Du réalisme d’Hector Garcia, au surréalisme de Manuel Alvarez Bravo chez Vintage Works (D38). Sa disciple Flor Garduno (Patricia Condé, Tasveer au stand B3, Sophie Scheidecker au C14) avec son travail sur la culture indigène, le nu féminin poétique… Enfin, Armando Salas Portugal, chez Taka Ishii (A20) et la violence de la ville de Mexico par Enrique Metinides chez Emma Molina.

Les « Prismes »

Le secteur « Prismes » est dédié à l’exposition d’œuvres exceptionnelles, grand formats, séries et installations, qui explorent les usages du medium photographique. 
Il investit plus largement le Salon d’Honneur cette année, au premier étage du Grand Palais, pour permettre à de nombreuses galeries d’exposer des œuvres et projets inédits. Parmi eux, le travail de rue d’Anthony Hernandez, encore très peu connu en Europe et qui fait l’objet d’une rétrospective au SFMOMA en ce moment (chez Thomas Zander en P1). Celui de l’environnementaliste brésilien Caio Reisewitz (chez Bendana Pinel en P2) ; le chef d’oeuvre d’Issei Suda intitulé Fushikaden, qui pourrait être traduit par « la transmission du balancement de la fleur », fait référence à un fondement du théâtre Nô japonais établi au XIVème siècle (chez Jean-Kenta Gauthier et Akio Nagasawa en P3) ; le regard sur l’ère digitale de Penelope Umbrico (chez Bruce Silverstein en P9).

Les solo shows

Parmi les 16 solo shows, le travail du photographe américain David Lachapelle, qui détourne les codes de la mode, de la pop culture, des genres, chez la galerie Staley-Wise (D40). Mais aussi l’argentin Alberto Greco, dont la série Alberto Greco à Piedralaves marque une rupture dans le mouvement conceptuel des années 1960. Maître de la performance, il transforme son quotidien en œuvre d’art. A voir à la galerie Del Infinito (D11). Chez Caroline Smulders (A31), virage dans l’avant-garde américaine, avec Gérard Malanga, principal collaborateur d’Andy Warhol de 1963 à 1970, dont une série inédite de nus commencée en 1975 sera montrée. Enfin, la série Mectoub : des portraits qui questionnent l’identité masculine au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, réalisée par Scarlett Coten; qui a reçu le prix Leica Oskar Barnack 2016.

Larry Clark, Germaine Krull, Jurgen Teller… La nudité

Germaine Krull est présentée dans quatre galeries. Le “chien fou” de la photographie et de l’avant-garde des années 1920 à 1940, avec ses nus érotiques, le Paris populaire et les petites gens… La délicatesse et la poésie des nus de Mona Kuhn, chez la galerie Jackson (D9) et Edwynn Houk (B22). Plus cru, l’Allemand Juergen Teller (Suzanne Tarasieve B14), photographe de mode, qui a marqué la nouvelle esthétique des magazines nouvelle génération comme The Face, i-D; Dazed & Confused… Plus provoquant encore, les adolescents drogués du controversé Larry Clark (chez Chloé et Denis Ozanne en H5), qui se plaît à capturer des scènes de sexe d’adolescents. Poursuivez chez les marginaux de la société avec Nan Goldin chez Fraenkel (B24) et Sage (C30).

Burroughs, Houellebecq… Les électrons libres

Les scrapbooks de William S. Burroughs, très peu montrés, sont exposés à la librairie Chloé et Denis Ozanne (H5), sont des collages de notes, citations, photos, extraits de journaux dans un carnet par un des leaders de la Beat Generation. Sur le même stand, l’écrivain Michel Houellebecq et sa série Before Landing, exposée au Pavillon Carré de Baudouin il y a deux ans, qui traverse les mêmes obsessions que son œuvre littéraire : la désindustrialisation, milieux ruraux les aménagements urbains, les hubs de transport…

A voir aussi, Robert Longo, à la galerie In Camera (A13), né du pop-art des années 1960 et 1970 aux Etats-Unis. Sa série Men in the Cities, du début des années 1980, où il a photographié ses amis dans des poses désarticulées, puis stylisées au fusain.

La Plateforme

Sorte de forum expérimental, La Plateforme propose des entretiens avec des spécialistes de la photo. Sous le plafond de verre, défileront Alinka Echevarria, lauréate de la résidence BMW. Mention spéciale à la conférence sur le magazine Provoke, intitulée : entre art et politique dans les années 1960 au Japon. Actuellement, le BAL retrace l’histoire de ce magazine culte. Une conservation avec Diane Dufour, conservatrice, et plusieurs invités, pour évoquer l’émergence de la performance au Japon dans les années 1960. Ensuite, Mathieu Orléan, conseiller artistique de la Cinémathèque française, animera une discussion sur la photographie dans le cinéma, avec des réalisateurs, artistes, critiques et conservateurs. A ne pas rater : son rendez-vous avec Jerry Schatzberg, photographe et réalisateur de la génération du New Hollywood.

Niveau 1 de l’auditorium. Accessible avec un ticket d’entrée à Paris Photo.

The Pencil of Culture : 10 ans d’acquisitions du Centre Pompidou

Dans le salon d’honneur, Beaubourg dévoile sa collection de photographies acquise ces dix dernières années. L’une des plus importantes en Europe, elle couvre l’histoire de la photographie moderne et contemporaine. Les conservateurs présentent leur sélection d’une quarantaine d’artistes : Brassaï, Richard Avedon, Valérie Belin, Marc Riboud, René Magritte, Man Ray, Brancusi, Maurice Tabard… En empruntant le titre du premier livre de photographie de l’histoire, The Pencil of Nature, le centre Pompidou veut montrer que la photo n’est plus seulement une reproduction de la nature, mais est devenue un indicateur de culture.

Au 1er étage du salon d’honneur, au Grand Palais

Bien sûr, les valeurs sûres qui ont marqué l’histoire de la photo ne sont pas en reste : Louis Faurer, Robert Frank, Lee Friedlander, Harry Gruyaert , Dennis Hopper ou encore André Kertész et Man Ray… Et un hommage à Leila Alaoui, morte en janvier 2016 des suites de ses blessures dans l’attentat de Ouagadougou, présentée par la galerie Continua. Ne pas oublier de flâner chez les nombreux éditeurs qui, comme chaque année, présenterons leurs dernières publications, et juste à côté, au stand qui présentent les livres sélectionnés pour les trois prix Aperture Foundation, dont les lauréats seront annoncés vendredi.

 
 
Paris Photo 2016
Du 10 au 13 novembre 2016
Grand Palais
Paris, France

http://www.parisphoto.com/

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