Octobre 2016. En partant de Toulouse, dans le sud ouest de la France, j’avais une idée précise sur la série de photos que j’allais entreprendre à Paris. Tout d’abord, je n’étais pas dans une ville inconnue, elle m’a vu naître et j’y ai travaillé quinze ans environ. Cependant, malgré toutes ces années passées à Paris, je n’avais jamais pris le temps de l’observer, de la photographier, de la voir bouger, de la vivre tout simplement.
En arrivant, très rapidement mon projet a pris forme. Au travers de ma vision, j’ai capté cette particularité parisienne et elle s’est révélée immédiatement dans l’ensemble de mes photos. J’ai toujours pris l’habitude de vérifier mon travail au fur et à mesure au dos de mon boîtier. En faisant défiler les images, je redécouvrais l’identité parisienne, les comportements, les ambiances, les titi-parisiens dans leurs vies quotidiennes. À chaque coin de rue, une rencontre était improbable et mon œil restait collé au boîtier. Je regardais alors avec tendresse tous ces inconnus, tous ces gens qui circulaient devant moi. Je profitais d’un matin clair et je poursuivais ma quête de belles images dans le 1er arrondissement. À cet instant, j’ai voulu me baigner dans cette lumière si particulière du mois d’octobre pour décrypter tous les secrets de Paris.
Mon envie d’aller au plus près des parisiens me permettait enfin de découvrir des lieux et des rues qui mettaient jusqu’alors inconnus. Une atmosphère particulière enveloppait cette ville unique et j’ai posé mon regard empli de tendresse sur ces personnes anonymes croisées pendant ces trois jours. Les couleurs de l’automne étaient belles à Paris.
Chris Lavaud
