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Mona Kuhn, Poèmes

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Avec cinq images extraordinaires, la nouvelle série très attendue de Mona Kuhn, Poèmes, a été inaugurée la semaine dernière à Paris Photo, à la galerie Jackson Fine Art. Les images rappellent un peu sa précédente série, Evidence, mais ce travail est plus profond et plus subtil. Lors de Paris Photo, Mona Kuhn a répondu aux questions de L’Œil de la photographie au sujet de ses inspirations.

Mona Kuhn a expliqué : «Les œuvres exposées ici forment le premier chapitre d’une série en cours, commencée il y a deux ans. J’ai tiré une part de mon inspiration de l’oeuvre Le jardin des délices terrestres de Hieronymus Bosch et de certaines fresques des plafonds de la Chapelle Sixtine. Je souhaitais montrer des personnages absorbés par des plaisirs innocents et sans entraves, un thème souvent présent dans les œuvres d’art du XIVeme siècle. De nos jours, ce naturel et cette paix langoureuse semblent inaccessibles. Ils appartiennent à la magie et au fantasme des représentations anciennes du paradis.

Au cours des deux dernières années, j’ai commencé à photographier d’en haut des amis et leur environnement. Plutôt qu’un échafaudage, j’utilise une échelle. Je compose la plupart des images debout, en haut de cette échelle, et je pointe l’appareil photo vers le bas, en éliminant la ligne de l’horizon, pour tenter de refléter à la fois le ciel et la terre.

Les scènes exposées ici ont été photographiées dans les Landes de Gascogne, une région de forêt de pins située sur les côtes françaises, près de l’océan. Les aiguilles et les pommes de pin, le miroitement de la lumière et les tonalités subtiles, apportent un effet nostalgique à mon vocabulaire visuel. La plupart des sujets ont les yeux fermés, pour suggérer un sentiment d’intimité et de rêve en plein jour. Parfois, les sujets se connaissaient, ils pouvaient être amis ou amants.

Les compositions, prises à vue d’oiseau, présentent une perspective plate sans lignes d’horizon pour s’orienter, ce qui ajoute un effet surréaliste. Le résultat ressemble à des figures que notre inconscient aurait suspendu dans le temps, une plongée dans ce que le poète français Louis Aragon a appelé « une vague de rêves. »»

Elizabeth Avedon

Elizabeth Avedon est commissaire indépendante. Elle conçoit des livres et des expositions et écrit sur la photographie.

Mona Kuhn: Poems
Jackson Fine Art, Atlanta

http://www.jacksonfineart.com
http://www.monakuhn.com/

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