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Terry O’Neill, Legendary

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Formée à partir d’une sélection réalisée par Diego Alonso pour Mondo Galeria, cette rétrospective met en lumière tout l’éventail d’un photographe qui, des années 1960 à nos jours, a pris les portraits de jeunes talents musiciens, des plus grandes stars d’Hollywood, de mannequins et de célébrités en tous genres.

La carrière de Terry O’Neill débute dans les années 1960 à la suite d’un pur effet du hasard. Sur le point de partir aux États-Unis pour devenir musicien, il prend la photo du Foreign Secretary britannique endormi à l’aéroport de Londres. Un journal lui achète la photo et sa vie bascule.

Il doit son style personnel à deux facteurs : l’usage d’un 35 mm, bien plus léger et maniable que la plupart des appareils modernes, et le temps infini qu’il passe avec son sujet, qu’il suit comme son ombre pendant des jours. Il en résulte le style naturel, direct et décontracté qui lui est propre.

Des Beatles à Kate Moss

O’Neill est également un pionnier du portrait de groupes musicaux. Il est le premier à photographier les Beatles et les Rolling Stones et à publier ses travaux dans la presse : c’est en 1963 qu’il prend le quatuor de Liverpool, dans la cours du mythique studio d’Abbey Road. C’était la première fois qu’il prenait le portrait d’un groupe de pop et la première fois que ce type d’image était publié en première d’un journal – qui devait vendre jusqu’à son dernier exemplaire.

Vivant à Londres dans les années 1960, il assiste à la transformation de cette cité en capitale de la jeunesse et de la mode. Ses rencontres avec les Rolling Stones, avec des mannequins tels que Jean Shrimpton ou Mary Quant, et des acteurs tels que Michael Caine ou Julie Christie, ainsi que sa grande amitié avec Ringo Starr ne sont que le début d’une carrière émaillée d’anecdotes.

Il a pu tirer le portrait de tous les top modèles, de Shrimpton à Naomi Campbell ou Kate Moss. D’actrices sublimes telles qu’Ava Gardner, Raquel Welch ou Goldie Hawn. Parmi les légendes féminines, il distingue Audrey Hepburn, affirmant qu’elle est la star la plus raffinée qu’il ait photographié, ajoutant qu’elle incarne la perfection et la beauté même, et qu’il est impossible de prendre une mauvaise photo d’elle. Pour lui, personne ne lui arrive à la cheville et personne ne pourra jamais la remplacer.

Spontanéité

Témoin d’instants uniques, il capture l’image de Marlène Dietrich à l’occasion de son dernier concert en Europe ou encore celle de Romy Schneider, à peine deux mois avant sa mort. À l’occasion d’une interview, O’Neill déclare que la meilleure chose qui lui soit arrivée est d’avoir photographié Frank Sinatra pendant trente ans. Le crooner permettait au photographe de l’accompagner partout, tout en ignorant délibérément sa présence. Pour O’Neill, c’est le plus beau cadeau que l’on puisse offrir à un photographe. Il pouvait aller où il le souhaitait, quand il le souhaitait, et prendre toutes les photos qu’il voulait. Le résultat : cette spontanéité emblématique. En dépit des années partagées, les deux hommes ne deviendront pourtant jamais amis, le rôle d’O’Neill se cantonnant à celui d’un observateur, respect et distanciation étant essentiels à son travail.

Elton John marquera également sa carrière et il le suit pendant quatre décennies – et d’ailleurs, le chanteur doit son envol artistique à O’Neill : avec son passé de musicien et sa relation privilégiée avec les Beatles et les Rolling Stones, le photographe s’est taillé une réputation de dénicheur de talents. Après avoir entendu les chansons Take me to the pilot et 7-11-70, il les apprécie tant qu’il insiste pour photographier Elton John. Vogue magazine publie le portrait. La carrière du chanteur est lancée.

En plus des icones du monde musical et les femmes sublimes, O’Neill a braqué son objectif sur de nombreux monstres sacrés masculins : Steve McQueen, Al Pacino, Robert Redford ou Paul Newman, pour n’en citer que quelques-uns.

Il est notamment le seul photographe à avoir mitraillé tous les acteurs qui ont endossé le rôle de James Bond. Parmi ces légendes, il décrit Sean Connery comme l’homme le plus masculin qu’il ait jamais photographié.

D’après O’Neill, tout grand photographe se doit de suivre trois règles d’or : être invisible, se montrer patient, et savoir conjuguer discrétion et relations publiques. C’est sans aucun doute ce qui lui a permis d’obtenir des images spontanées et en gros plan. Il accepte désormais des projets de façon très exceptionnelle. Par exemple, il a réalisé les derniers portraits officiels de Nelson Mandela, en 2008, ou la photo officielle de la coupe du monde de football au Brésil, en 2014, celle où Pelé apparaît avec le trophée.

Horacio Basilicus

Terry O’Neill, Legendary
12 janvier – 14 février 2017
Mondo Galeria
Calle San Lucas, 9
28004 Madrid
Espagne

http://www.mondogaleria.com/

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