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Cendrine Genin, un coup de cœur de l’Éléphant

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Cendrine Genin est photographe plasticienne. Elle vit à Lyon. Elle a fait des études de photographie et philosophie. Elle crée dans l’espace entre le visible et l’invisible. Etre suffisamment loin pour dire mais suffisamment près pour toucher. Se glisser entre l’immense et l’infiniment petit.

Que photographiez-vous ?

Ce que je vois pour la première fois.

À qui destinez-vous votre travail ?

À la résonance de la Rencontre. A l’Autre. L’altérité fait partie intégrante du processus de création.

Pourquoi travailler sur des séries courtes ?

La vie est courte. Je cherche. Chaque image est souffle, respiration. Mon ressenti est inhérent à mon vivre, comment savoir ce qui va s’inscrire en premier de la trame, l’émotion ou la matière. Cela n’implique aucune notion de temporalité… Aujourd’hui, j’apprends à laisser le temps s’infiltrer dans mes images. J’aime l’idée que si l’on s’affranchit de la durée, il s’agit toujours du même regard, du même geste inscrit en continu, entre pleins et déliés. Comme un fil tendu dans un tracé invisible.

Vos photographies semblent hors du temps, que cherchez-vous à transmettre ?

Instinctivement ? Le regard. Un regard sur la beauté et les failles du vivant. Ensuite… La disparition fait partie intégrante de ma recherche, je peux donc seulement transmettre que je ne sais pas. Ce qui surgit se fait sans moi, ne m’appartient pas, c’est une part d’inconnu, cela touche à l’infini. L’autre peut alors s’emparer de cet espace ouvert.

Votre photographie est-elle politique, pourquoi ?  

J’ai choisi définitivement la dignité du regard, celle de l’être. Le mot engagement me convient s’il n’évoque pas la revendication mais au contraire la liberté d’être soi, la liberté tout court. Ce qui porte atteinte à cette valeur m’engage en tant qu’humain.

Quelle est l’époque que vous auriez aimé photographier ?

Ici et Maintenant. Mes ailleurs n’ont ni lieu ni temps.

Pourquoi avoir choisi ce média ?

C’est la photographie qui m’a choisie. Je suis aussi auteur, et dans les deux cas, il s’agit d’une écriture dans la texture de la lumière. Avec la peinture, la photographie est ce qui se rapproche le plus de l’instant. Comme la main, ce que l’œil capture relève du surgissement, du basculement entre présence-absence. Et parfois… la grâce.

La photographie que vous n’avez pas encore faite ?  

Un silence.

http://www.cendrinegenin.com

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